
52,63 euros : c’est le montant que paient, en moyenne, les nouveaux occupants pour voir l’électricité couler à nouveau dans leur logement. Derrière ce chiffre, une réalité implacable : ouvrir un compteur EDF n’a rien d’anodin pour le portefeuille. Pourtant, la plupart des ménages s’y résignent sans explorer les alternatives qui existent pour limiter la note.
Plan de l'article
Pourquoi les frais de mise en service EDF pèsent sur votre facture
Ouvrir un compteur d’électricité en France, que ce soit chez EDF ou un autre fournisseur, génère toujours une dépense supplémentaire. Ces frais, trop souvent passés sous silence lorsqu’on évoque la facture annuelle, viennent s’ajouter au prix du kilowattheure et aux taxes. Résultat, dès l’installation dans un nouveau logement, le budget est déjà entamé.
Plusieurs éléments définissent le tarif appliqué : l’intervention demandée (première ouverture, réactivation après coupure, simple changement de fournisseur), le délai souhaité pour la prestation et la localisation du domicile. Chacun de ces paramètres influe sur le montant qui sera répercuté sur la facture. En général, la somme à régler oscille de quelques dizaines à plus d’une centaine d’euros, sans distinction de consommation réelle ou de puissance souscrite.
Ces frais n’ont rien à voir avec la quantité d’électricité consommée. Ils servent à rémunérer l’intervention d’Enedis, gestionnaire du réseau, qu’il s’agisse d’une simple manipulation à distance ou d’un déplacement sur site. Pour les personnes pressées, la tentation est grande de demander une mise en service accélérée, ce qui fait encore grimper la note.
Voici les principales situations qui influent sur le montant à payer :
- Première ouverture de compteur : option classique, intervention sous cinq jours ouvrés.
- Mise en service express : opération réalisée sous deux jours ouvrés, tarif majoré.
- Rétablissement après coupure : le coût varie selon la rapidité attendue.
Les factures d’électricité, le plus souvent, intègrent discrètement ces frais qui ne concernent que les changements de logement ou les réactivations. Pourtant, ils s’ajoutent à la consommation et pèsent lourd, surtout dans un contexte de hausse continue du coût de l’énergie.
Faut-il vraiment payer ces frais ? Ce que dit la réglementation
La tentation d’échapper aux frais de mise en service EDF est forte. Pourtant, impossible d’y couper, la réglementation française encadre strictement ce dispositif. Ni EDF, ni aucun autre fournisseur ne décide du montant : il est fixé par les pouvoirs publics. Où que vous viviez, quel que soit le contrat choisi, le tarif s’applique de façon identique, que ce soit au tarif réglementé ou auprès d’un fournisseur alternatif.
Le principe est simple : garantir l’égalité d’accès au service public de l’énergie. Enedis, gestionnaire du réseau sur l’essentiel du territoire, applique le même barème partout. Aucune exonération possible, y compris pour les foyers aux revenus modestes. Les aides sociales ne couvrent pas ces frais, même en cas de difficultés financières.
Dans de rares situations, une erreur du gestionnaire peut donner droit à un remboursement. Par exemple, en cas de retard dans le raccordement. Pour tous les autres cas, payer les frais de mise en service reste la règle. L’Ademe le rappelle : il s’agit d’un tarif réglementé, inattaquable lors de la signature d’un contrat ou d’un changement de fournisseur. Ce montant ne dépend jamais de la consommation réelle du logement.
Trois points à garder en tête concernant ces frais :
- Impossible de négocier : le tarif s’impose à tous les clients.
- Vous êtes redevable à chaque modification de contrat, déménagement ou réactivation du compteur.
- Seule la rapidité d’intervention fait varier le montant facturé.
Des astuces concrètes pour limiter l’impact sur votre budget
La mise en service de l’électricité est un passage obligé lors d’un emménagement, mais il existe des leviers pour en contenir le coût. Tout commence par l’anticipation : prévoir l’ouverture du compteur suffisamment en avance permet de bénéficier du tarif classique, le plus bas. Plus la demande est posée tôt, moins vous risquez de payer une intervention en urgence.
Une bonne organisation lors du déménagement est un atout. En synchronisant la résiliation de l’ancien contrat et la souscription du nouveau, vous évitez de régler deux abonnements simultanés, ce qui arrive plus souvent qu’on ne le croit. Parfois, un simple changement de titulaire suffit au sein d’un même foyer, sans intervention technique et donc sans frais superflus.
Il ne faut pas négliger les aides disponibles : si le chèque énergie ou MaPrimeRénov’ ne couvrent pas les frais de mise en service, ils contribuent néanmoins à alléger la facture annuelle. Investir dans la rénovation énergétique, installer des panneaux solaires ou rénover l’isolation permet aussi de réduire la fréquence des démarches liées à l’ouverture de compteur.
Pour agir efficacement, gardez à l’esprit ces réflexes :
- Anticipez la demande pour profiter du tarif standard.
- Coordonnez la fermeture et l’ouverture de vos contrats afin d’éviter le double prélèvement.
- Mobilisez les aides à la rénovation pour faire baisser la facture globale, même si elles n’agissent pas directement sur les frais d’ouverture.
L’audit énergétique, quant à lui, oriente vers les travaux les plus rentables : isolation, appareils performants, ampoules LED. Autant d’actions qui favorisent la maîtrise des dépenses énergétiques sur le long terme, bien au-delà du simple coût de la mise en service.
Petits gestes et choix malins au quotidien pour réduire durablement vos dépenses d’électricité
Faire baisser la facture d’électricité passe d’abord par de nouvelles habitudes. Beaucoup d’appareils restent branchés sans raison : une multiprise avec interrupteur permet de tout éteindre d’un seul geste. Les équipements anciens, comme une télévision, une box internet ou un chargeur, tirent sur la consommation annuelle sans qu’on s’en rende compte.
Les étiquettes énergie sont de précieux alliés lors de l’achat de nouveaux appareils. Opter pour un modèle classé A, c’est consommer jusqu’à 60 % de moins qu’avec un produit obsolète. Même logique dans la cuisine : privilégiez le lave-vaisselle et le lave-linge en mode éco, à pleine charge et basse température. Le séchage naturel fait aussi la différence sur la facture.
Voici quelques mesures simples et efficaces à adopter :
- Remplacez les ampoules énergivores par des LED ou des lampes basse consommation.
- Réglez le chauffage avec un thermostat programmable : 19 °C dans les pièces à vivre, 17 °C dans les chambres.
- Améliorez l’isolation des portes et fenêtres pour limiter les pertes de chaleur.
Dans la cuisine, le réfrigérateur-congélateur mérite une attention particulière : dégivrez régulièrement, installez-le loin des sources de chaleur et ajustez la température à 4 °C pour le frigo, -18 °C pour le congélateur. Chaque degré superflu se traduit par une consommation supplémentaire.
Adopter une démarche de sobriété énergétique s’impose vite comme une évidence, quand chaque geste finit par se refléter sur la facture. De quoi transformer des dépenses invisibles en économies concrètes, année après année.

















































