Comparer les types de VMC pour bien comprendre leurs différences

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L’air que l’on respire chez soi n’est pas toujours celui qu’on imagine. Derrière les murs épais des maisons modernes, la chasse au gaspillage énergétique a mené à une autre réalité : celle d’un air intérieur parfois plus chargé en polluants que l’air extérieur. Fenêtres fermées, ventilation naturelle oubliée… et sans Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC), l’air ne circule plus, il stagne. Pour comprendre les différences entre les systèmes, voici un tour d’horizon concret des options disponibles.

La VMC à simple flux

Quand on évoque les types de VMC, la version à simple flux arrive en tête, et pour cause : c’est la solution la plus abordable à l’achat. Le principe est simple. Un extracteur, logé généralement dans les combles, aspire l’air vicié des pièces humides et le rejette dehors, via une sortie murale ou en toiture. Les conduits traversent la maison, reliant salles de bain, cuisine ou buanderie à ce point de sortie.

Pour que l’air frais puisse circuler dans tout le logement, des grilles d’entrée d’air sont installées, souvent au-dessus des fenêtres ou dans les murs des pièces de vie. Deux variantes existent, chacune avec ses propres caractéristiques.

La VMC à simple flux autoréglable

Ce système équipe de nombreux logements neufs ou rénovés. Il garantit un débit d’air stable, été comme hiver. Selon les modèles, la mise en route peut se faire automatiquement ou manuellement, par le biais d’un interrupteur. Lors de l’installation, le professionnel adapte les réglages en fonction du nombre de pièces et des exigences légales sur les débits minimaux nécessaires.

Les différentes types de VMC quelles sont les différences

La VMC à simple flux hygroréglable

Ce modèle va plus loin en s’ajustant à la vie quotidienne des occupants. La régulation de la ventilation se fait automatiquement, en fonction de l’humidité intérieure et du taux d’occupation du logement. Contrairement à la version autoréglable qui tourne en continu, ce dispositif module son aspiration selon les besoins réels. Résultat : une consommation d’énergie mieux maîtrisée et une adaptation idéale pour les maisons bien isolées.

La VMC à double flux

Passer à la VMC à double flux, c’est franchir un cap. Plus onéreuse à l’achat et plus exigeante à entretenir, elle vise une performance supérieure : gérer la température de l’air entrant et limiter les pertes de chaleur. Ici, l’air extrait des pièces polluées ne file pas directement dehors. Il traverse d’abord un échangeur thermique qui récupère ses calories pour réchauffer l’air neuf aspiré de l’extérieur. Ce processus assure une ambiance intérieure confortable, même en hiver, tout en réduisant la facture de chauffage d’environ 10 % par rapport à une simple flux.

Outre le confort thermique, la VMC à double flux améliore franchement la qualité de l’air. Elle filtre les particules, limite l’entrée de polluants extérieurs et s’adresse tout particulièrement aux familles avec enfants ou aux personnes sensibles, comme les asthmatiques. Néanmoins, ce système demande une vigilance accrue : pour maintenir son efficacité, il faut remplacer les filtres tous les six mois et assurer un entretien régulier, comme sur les modèles classiques.

À chaque logement sa solution, mais impossible de négliger le renouvellement de l’air : le confort et la santé des occupants en dépendent, tout simplement. Entre simplicité, économies et bien-être, chacun trace sa voie, mais l’air intérieur ne pardonne aucune négligence.